Par un beau dimanche, le 12 avril 2015, Charles (dit Laly) a fêté ses quatre ans. Il a déballé les cadeaux, soufflé les bougies, mangé son gâteau d’anniversaire. Il était fou d’excitation et de joie. Après le goûter, avec sa sœur et ses cousines, ils sont montés. Une porte de grenier était restée ouverte, ils se sont faufilés et Laly est passé à travers une verrière, faisant une chute de quatre étages.
Charles, une jambe cassée et un œdème diffus au cerveau, est transporté dans un état critique aux soins intensifs pédiatriques des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Malheureusement, après cinq jours de coma, l’œdème s’enflamme et Laly décède entouré de toute sa famille. C’était le 17 avril 2015.
Les médecins parlent alors du don d’organes, et d’une même voix, Thomas et Valentine, ses parents, acceptent.
Dans la soirée du lendemain, cinq enfants se faisaient greffer. Le cœur de Laly est transplanté chez un petit garçon de deux ans. Ses poumons sont greffés chez une fillette de quatre ans. Une enfant d’un an reçoit son foie. Un de ses reins est transplanté chez un garçon de deux ans; l’autre, chez un adolescent de 14 ans.
Cinq enfants inconnus vivent grâce à notre fils. Son souffle est présent, son cœur bat toujours. La mort n’est pas la fin de son existence.
Le départ de notre petit garçon est une fracture dans notre vie. Beaucoup de gens se sont manifestés à nous, ses parents, en actes, en paroles et en prières, nous montrant ainsi combien, eux aussi, avaient été affectés par cette tragédie. Leur bienveillance nous a portée dans ces moments si difficiles.